Tribune du groupe  » Citoyens Actifs et Ouverts « 

Clarté du mois de février 2017

Merci la majorité municipale !

Jusqu’en 2004, notre eau potable provenait de deux origines : des puits dans le lit de la Loire fournissaient de l’eau de surface, et des puits profonds, dans la nappe d’eau du Cénomanien complétaient. En 2004, on trouve du manganèse dans l’eau de surface. Provisoirement, on arrête de pomper cette eau, et tout est reporté sur le cénomanien, avec deux inconvénients majeurs : l’eau du cénomanien est très calcaire, et la nappe, surexploitée, est en danger : depuis des décennies, on prévoit d’y baisser les prélèvements.

Provisoirement ! Mais ça dure depuis 13 ans, largement le temps de porter des atteintes graves aux réseaux et aux appareils qui utilisent l’eau.

Deux solutions ont été proposées : la première consistait à créer une usine pour traiter le manganèse, la seconde à utiliser les excédents déjà traités de la commune de Tours, en interconnectant les réseaux. Nous avons exprimé notre intérêt pour la deuxième solution, mais la majorité municipale voulait son usine. Cela fait presque 10 ans et rien ne vient.

Au début de cette année, la communauté urbaine a pris la compétence eau potable. Les sommes mises de côté pour traiter l’eau restent pourtant à la commune… qui nous annonce la construction de l’usine (on est au stade de la demande de subventions). Mais avec une capacité qui permettra juste de mélanger l’eau traitée avec celle du cénomanien, en pompant encore dans cette nappe et diffusant son calcaire (un peu dilué) dans les tuyaux. Toujours pas d’interconnexion des réseaux.

Faut-il espérer une gestion plus ambitieuse et plus efficace de la Communauté Urbaine ? C’est l’objectif du collectif « eau Touraine » en cours de constitution.