La crise sanitaire du Covid-19 et sa gestion ne font que renforcer notre conviction : Enfance et Jeunesse doivent être la préoccupation centrale de notre politique locale.
A St Pierre-des-Corps comme ailleurs, les deux mois de confinement et de « continuité pédagogique » ont avant tout renforcé les inégalités scolaires souvent liées aux inégalités sociales qu’un système éducatif devrait combler. Ce sont les écoles prioritaires qui ont accueilli le moins d’élèves volontaires au moment du déconfinement.
Certes, l’ « Ecole à la maison » a pu renforcer le lien entre enseignants et parents rendant à chacun sa légitimité. Il faut préserver et entretenir ce lien car nous ne serons jamais mieux au service de notre jeunesse qu’en partageant, en dialoguant. Le débat doit être permanent, ouvert et doit impliquer tous les acteurs de l’enfance et de la jeunesse : familles, périscolaire, enseignants…
Comment s’ouvriront les établissements scolaires en septembre ? Dans quelles conditions ? Les municipalités se sont retrouvées en première ligne dans la mise en œuvre d’un protocole très strict. Au-delà des questions matérielles (personnel disponible pour aseptiser les locaux, locaux, restauration scolaire…), la question du sens des contraintes de distanciation physique imposées à des élèves de tout âge doit être un guide pour que l’école ne soit pas vécue de façon traumatisante. C’est à l’échelle locale que cette réflexion peut avoir lieu tant les injonctions du Ministère de l’Éducation Nationale semblent déconnectées de toute réalité.
Il faudra aussi se méfier des initiatives de ce dernier qui parle déjà de pérenniser le dispositif temporaire d’accueil « Sport-Santé-Culture-Civisme » à la charge des communes qui vise à réduire le nombre d’élèves dans les classes mais au détriment d’heures d’enseignement. Il nous faudra être vigilants, déterminés, et agir ensemble !