Tribune de novembre-décembre 2023.
Les documents du Conseil métropolitain sur l’avenir de notre territoire nous font rêver avec des
termes enchanteurs comme « territoire accueillant, valorisant la proximité et le bien vivre
ensemble » ou « attentionné, qui cultive ses richesses environnementales et patrimoniales ».
Cet optimisme des mots contamine aussi la note de présentation du dernier projet voté au conseil
municipal du 27 septembre qui concerne la construction de 65 logements à la Morinerie, où l’on
retrouve les mêmes expressions.
Pourtant une grande question se pose : la pression immobilière est-elle si forte pour envisager de
construire à tout va en dépit de la situation spécifique de ces terrains ? Il s’agit de «ne pas bétonner
les coteaux » recommande la Métropole : est-ce plus raisonnable d’artificialiser les sols entre Loire
et Cher ? Les contraintes imposées par le Plan de Prévention du Risque Inondation, revendiquées
par le futur promoteur n’annulent pas le risque d’inondation comme en témoignent les simulations
de crue majeure réalisées le 28 septembre 2023. Or le projet Pierreval (Morinerie, Epines Fortes)
s’installerait sur la zone d’expansion des crues, proche de l’écoulement du déversoir prévu par la
Métropole.
C’est pourquoi nous avions demandé lors de la discussion du dernier PLU voté sous la précédente
municipalité, que cette zone soit non constructible !
L’urgence n’est-elle pas plutôt d’aller au bout des projets déjà engagés comme celui de la Rabaterie ?
Il serait aussi raisonnable de mettre enfin en place un réel plan de circulation dans la ville avec des
pistes cyclables dignes de ce nom, de rendre plus accessibles les quartiers de l’est de la ville par une
desserte correcte de Fil Bleu.
Voilà qui répondrait ici et maintenant au slogan de la Métropole qui veut « organiser une mobilité
performante à toutes les échelles ! »